Je suis tombée sur le site du professeur ZIMBARDO un peu par hasard. Je ne connaissais pas encore l’existence du film « Das Experiment » du réalisateur Oliver HIRSCHBIEGEL.


De la réalité à l’expérience

L’expérience constituait à étudier les comportements et les relations qui s’établissaient entre des individus placés dans un univers carcéral.

experience_zimbardo_01.gifZIMBARDO souhaitait étudier ce qui pouvait engendrer de tels drames humains en recréant une prison type dans les sous-sols du département de psychologie de l’Université de Stanford durant l’été 1971 à Palo Alto en Californie.
Cette expérience aurait dû durer 14 jours mais elle fût interrompue prématurément au 6ème jour en raison de l’escalade des humiliations et des sévices moraux portés aux jeunes gens qui jouaient le rôle des prisonniers par certains gardiens au comportement sadique.

Vingt-quatre étudiants de bonne famille, issus de classe moyenne vont être recrutés par le biais d’une annonce précisant qu’ils devront devenir de faux prisonniers ou de faux gardiens. Un surveillant, un directeur, un comité de libération sur parole et un comité de médiation participeront également à l’expérience. Plus de soixante-dix volontaires se sont ainsi présentés aux entretiens et autres tests de personnalités qui devaient permettre de rejeter tout candidat présentant des troubles psychologiques, des inaptitudes physiques ou médicales, ou encore un casier judiciaire. Vingt-quatre d’entre eux furent donc sélectionnés, ils étaient américains et canadiens, suivaient des études à Stanford et recevraient 15 $ par jour pour leur participation à l’expérience. Après les avoir observé et étudié les conclusions furent les suivantes : tous avaient réagi normalement. Les vingt-quatre étudiants furent divisés en deux groupes par tirage au sort puisque aucun d’entre eux ne présentaient de particularités.

Un long couloir, attenant aux pièces qui allaient devenir les cellules, était le seul endroit permettant aux prisonniers de marcher, faire un peu d’exercice ou de manger. Pour que ces derniers n’accèdent pas à la porte de sortie, ils devaient être accompagnés aux toilettes par les gardiens. Les portes furent remplacées par des barreaux. Il y avait également une petite pièce qui pouvait servir de cellule d’isolement, un homme n’aurait pas pu s’allonger mais elle était assez haute pour qu’il puisse tenir debout.
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Un interphone permettait à l’équipe de recherche de surveiller les conversations entre les prisonniers dans leurs cellules et de faire des annonces publiques. A l’extrémité du couloir une petite ouverture leur permettait d’enregistrer les événements qui s’y produisirent. Aucune horloge ni fenêtre ne fût mis en place afin d’étudier les effets psychologiques de chacun dans un environnement dénué de notion de temps, privé d’ouverture vers l’extérieur.

Les prisonniers sont arrêtés chez eux, alignés devant une voiture de police, fouillés, menottés, on leur lira leurs droits puis seront conduits à la dite prison. Ils furent ensuite introduits un par un, salués par le surveillant qui leur rappela leur crime ainsi que leur nouveau statut et les règles de la prison. Ils furent déshabillés et fouillés, puis aspergés avec un pulvérisateur afin de prémunir les lieux d’une invasion de germes, de poux et autres parasites. Le prisonnier devait revêtir l’uniforme dont le vêtement principal se résumait à une tunique qu’il ne devait quitter sous aucun prétexte. Il avait entre autre l’interdiction de porter des sous-vêtements. Sur le devant et le dos de la tunique était noté son numéro d’identification. Ils portaient des sandales de caoutchouc et avaient une chaîne à leur cheville droite. Leurs cheveux étaient couverts d’un bas nylon.

L’idée était de recréer ce qu’était la prison, les vrais prisonniers se sentant humiliés et émasculés, il fallait reproduire les mêmes effets sur une période réduite, initialement prévue pour 14 jours. Ce qui fût le cas puisque dès que certains prisonniers furent vêtus ainsi ils ont changé d’attitude, en adoptant une manière de marcher et de s’asseoir différente. La chaîne au pied devait rappeler aux prisonniers l’ambiance pesante de l’environnement carcéral. Ainsi même endormis, ils ne devaient pas échapper à l’oppression latente. Leur numéro d’identification les renvoyait à leur anonymat. Le bas nylon devait reproduire l’annihilation de l’individu, l’obéissance aux règles arbitraires et aliénantes de l’établissement.

Les étudiants jouant le rôle de gardien n’avaient pas reçu de formation, ils étaient libres de faire le nécessaire pour maintenir l’ordre et la loi au sein de cette prison, sans enfreindre pour autant certaines limites. Chacun d’entre eux étaient vêtus d’uniformes identiques de couleur kaki, portaient un sifflet et des lunettes de soleil. L’effet miroir des lunettes leur permettait de ne pas montrer leurs émotions et de favoriser leur anonymat.

L’expérience a commencé avec neuf gardiens et neuf prisonniers. Les gardes se relayaient par groupe de trois toutes les huit heures. Les prisonniers étaient regroupés par trois dans leur cellule qu’ils devaient occupés vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Le reste des gardes et des prisonniers sélectionnés étaient là en cas de besoin.

L'expérience - film

L’expérience – film

Le premier jour à 2h30 du matin (personnellement je n’aurais pas du tout, mais alors pas du tout apprécier !) les prisonniers sont réveillés brutalement afin de procéder à une séance d’appel. Cette première mise en situation devait permettre aux deux groupes de s’évaluer et de prendre conscience du rôle à jouer. Si les uns ne savaient pas encore comment affirmer leur autorité, les autres manifestaient leur individualité, leur autonomie. Cette première journée se passa assez calmement, ce fût d’autant plus surprenant pour l’équipe du professeur Zimbardo qu’elle n’avait pas prévu ce qui allait se passer le lendemain matin. Les prisonniers après avoir ôté leur bas et leur numéro d’identification, se sont barricadés avec les lits dans leurs cellules. Les gardiens interviendront à l’aide d’extincteurs d’incendie pour forcer les prisonniers à reculer. Ensuite étant parvenus à pénétrer dans les cellules, ils ont déshabillés les détenus puis isolés le meneur de cette rébellion. Comme il avait fallu attendre la relève des gardiens pour pouvoir maîtriser les prisonniers et que trois gardiens n’auraient pas suffit à maintenir une certaine autorité sur les détenus, ils décidèrent de créer une cellule dotée de privilèges. Les gardiens y firent entrer les trois prisonniers n’ayant pas pris part à la rébellion. Ces derniers eurent le droit de récupérer leurs tuniques, leurs lits, de se brosser les cheveux et les dents, de manger en présence des autres prisonniers qui eux étaient privés de ce droit. La demi-journée passée, certains de ces prisonniers « privilégiés » ont dû réintégrer leurs cellules, et furent remplacer par d’autres. En créant une certaine confusion, les gardiens ont suscité le trouble et la méfiance entre les détenus qui crurent que ceux qui bénéficiaient de privilèges n’étaient finalement que des informateurs. Cette situation devait briser la solidarité entre les détenus et renforcée celle des gardiens.

L'expérience - film

L’expérience – film

C’est à partir de cet évènement que l’expérience pris une autre tournure. Les étudiants-gardiens vont intensifier leur surveillance et devenir de plus en plus agressifs. Le droit d’aller aux toilettes devient un privilège, les prisonniers doivent faire dans un seau laissé dans leur cellule qui ne sera pas systématiquement vidé suivant le bon vouloir des gardes. En plus de l’environnement dégradant, en vase clos, sans aucune intimité s’ajoutait alors l’odeur de l’urine et du reste.

Les gardes se sont acharnés sur le meneur de la rébellion, le prisonnier 5401. C’était un gros fumeur, ils en ont profité pour réguler sa consommation à leur convenance. Moins de 36 heures après le début de cette expérience, le prisonnier 8612 a commencé à souffrir de crise de larmes, d’hystérie. Il fût libéré. L’escalade dans l’humiliation fût telle que certains des prisonniers étaient prêts à renoncer à l’argent si on les autorisait à partir. L’un des prisonniers a déclaré une éruption cutanée d’ordre psychosomatique sur tout le corps.

Si ZIMBARDO a cessé l’expérience au bout de six jours c’est pour deux raisons. La première est qu’il avait remarqué que les gardiens profitaient de la nuit pour maltraiter les prisonniers pensant que personne ne les surveillait. La seconde raison est que Christina MASLACH qui était chargée de s’entretenir avec les gardiens et les prisonniers fût la seule sur cinquante personnes ayant visités les lieux, à contester les conditions dans lesquelles ils étaient retenus.

L’expérience se termina le 20 août 1971.

Le film du réalisateur Oliver HIRSCHBIEGEL montre cette ascension dans l’humiliation et la violence jusqu’à son paroxysme. Heureusement pour nos étudiants l’expérience de l’Université de Stanford ne connût pas cette issue funeste. (Pour ceux qui seraient intéressés, le film est tiré non pas de l’expérience elle-même mais du roman « The Experiment – Black Box » de Mario Giordano qui s’est inspiré de l’étude de ZIMBARDO)
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D’autres expériences de psychologie sociale auraient permis d’établir qu’une majorité d’être humain ne peut garder son libre-arbitre face à une tierce personne ou sous l’influence d’un groupe.

Ainsi Stanley MILGRAM, entre 1963 et 1964, étudia les effets de la punition sur l’apprentissage. Des volontaires dits « naïfs » vont répondre à une petite annonce parue dans le journal. Ils seront individuellement mis en contact avec un « pseudo » chercheur en blouse blanche et un « pseudo » volontaire qui deviendra élève, il s’agit en fait d’un acteur.
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Le volontaire « naïf » devra enseigner à l’ « élève » des suites de paires de mots. Si l’ « élève » se trompe, le volontaire « naïf » devra le punir en lui administrant des chocs électriques progressant par 15 volts et qui s’échelonnent de 15 à 450 volts. Des indications sont notées à côté des niveaux : « choc léger » à « choc très puissant : danger ».

L’ « élève » à qui on a placé une électrode est installé sur une chaise dans une pièce adjacente au volontaire « naïf ». Il va simuler et se plaindre de douleurs à 120 volts, il demandera de cesser l’expérience à 150 volts, à 270 volts il hurlera de douleur, à 330 volts il est incapable de parler.

Durant toute l’expérience le pseudo chercheur utilisera quatre injonctions pour inciter le volontaire « naïf » à continuer : « veuillez poursuivre », « l’expérience demande que vous poursuiviez », « il est absolument essentiel que vous poursuiviez », « vous n’avez pas le choix vous devez poursuivre ».

MILGRAM conclut que le taux moyen observable de tendance à la soumission est de 65 %, c’est-à-dire que 65 % des personnes étudiées ont été au bout de l’expérience à raison d’un niveau moyen des chocs de 368 volts, rappelons que le maximum était de 450 volts. MILGRAM qualifiera les résultats d’ « inattendus et inquiétants ». Pourtant si l’on y regarde de plus prêt, dans 100 % des cas l’ « élève » et le « pseudo » chercheur ont été jusqu’au bout puisqu’ils devaient inciter les « naïfs » à poursuivre, bien qu’ils connaissaient tous deux la nature de cette expérience.

De l’expérience à la réalité

Les couloirs se coupent et se prolongent selon des trajectoires et des angles optimisés. Ils assurent une circulation fluide et parfaitement régulée entre les quartiers d’hébergement, autrement dit les cellules, et de gigantesques ateliers. De simples barreaux aux cellules ne permettent aucune intimité et laissent place à une promiscuité écrasante. Ces cellules envahies de bruits, du brouhaha continu, d’odeurs et des regards inquisiteurs des gardiens aliènent l’individu. Pour assujettir le détenu faut-il encore l’animaliser. Surpeuplement, régime ultra-disciplinaire et punitif, conditions d’hygiènes atroces, soins médicaux inexistants sont le lot quotidien des détenus de la prison d’Attica.
Moins d’un mois après l’expérience de ZIMBARDO , le 13 septembre 1971 l’Etat américain envoya près de mille hommes, qui à l’aide d’armes automatiques, d’hélicoptères reprirent la prison en moins d’une heure des mains des mille cinq cent détenus qui avait organisé une mutinerie quatre jours plus tôt et avait pris en otage quarante de leurs surveillants. On dénombrera quarante-trois morts dont dix otages et deux cent blessés.


Les détenus sont dénudés, rasés, soumis à une fouille corporelle « humiliante » et forcés d’enfiler une combinaison orange. Ils sont ensuite transportés, yeux et oreilles bouchés, vers des avions cargos où ils sont enchaînés au sol pour la durée d’un long voyage. Privés d’eau et de nourriture, certains ne pèsent plus que 140 livres à l’arrivée, soit 55 de moins que leur poids normal.
Les détenus sont ensuite cantonnés pendant plusieurs semaines dans des cages de deux mètres sur deux surchauffées par le soleil où circulent serpents et scorpions. Les portes et parois sont en grillage métallique. Une seule sortie par semaine sera permise pour une douche de deux minutes, menottes et entraves aux pieds reliés par des chaînes. Ils ne devront pas parler et seront régulièrement privés de sommeil. Les gardiens emploieront des techniques d’interrogatoire musclées qui se succéderont à un rythme régulier, « stress and duress » – pression et contrainte. Pendant leur séjour, les soldats ont pour consigne de ne jamais donner l’heure ou la date aux détenus. Ces soldats, sont bien souvent des réservistes de l’armée américaine avec peu d’expérience.
Bien que les détenus l’ignoraient, cette destination n’était autre que Guantanamo.
Quelques 660 individus de 42 nationalités différentes seront capturés en Afghanistan, au Pakistan ou livrés par des pays tiers et envoyés à la prison de Guantanamo. Seuls les décrets du président des Etats-Unis au nom de l’état de guerre contre le terrorisme justifient ces détentions. Il a été recensé 32 tentatives de suicide effectuées par 21 détenus, 1 détenu sur 6 est suivi pour des troubles psychologiques, 25 d’entre eux reçoivent des traitements psychiatriques.


Pressions morales et physiques, privations de sommeil – pour « désorienter » selon la responsable du renseignement – et de nourriture sont leur lot quotidien. L’utilisation systématique de la nudité permet à l’armée de faire parler les détenus afin qu’ils obtiennent leurs vêtements en récompense de leur coopération. Un prisonnier a rapporté avoir eu un pistolet pointé sur sa tempe et le garde lui aurait dit « je peux te tuer maintenant si je le veux ». L’armée a interdit de façon répétée l’accès de la prison au Comité International de la Croix-Rouge pour certains détenus.
Il a été établi que 44 cas de sévices avaient été répertoriés, dont 13 à l’occasion d’interrogatoires. La prison d’Abou Ghraib renfermait 97 policiers militaires non formés pour garder 7 000 Irakiens.
Selon les enquêteurs, le gouvernement et les services secrets auraient incité indirectement les soldats à employer des méthodes d’interrogatoire agressives.
Une enquête menée par le Pentagone a révélé le jeudi 9 septembre 2004 que la CIA aurait dissimulé l’existence de près de100 prisonniers fantômes irakiens, sans révéler leur identité ni leur lieu de détention, et ce dans le but d’empêcher les inspecteurs de la Croix-Rouge de les voir. Cette découverte relance le débat sur le manque de transparence du gouvernement et des services de renseignement sur le scandale d’Abou Ghraib.

Une conscience à reconquérir

L'expérience - film

L’expérience – film

Lorsque l’individu est autonome, il se sent responsable de ses actes et se sert de sa conscience pour guider son comportement. A partir du moment où il fait partie d’une structure hiérarchique il considère alors que ce sont ses supérieurs qui sont responsables. Il ne se considère plus comme l’auteur de ses propres actes mais comme l’exécutant des volontés de ces supérieurs et comme tel, déchargé de toute responsabilité. La multiplication des intermédiaires comme c’est le cas pour les prisons d’Abou Ghraïb et de Guantanamo, a permis la déresponsabilisation des personnes ayant commis ces actes répréhensibles et de protéger les instigateurs de l’ordre donné.

Certains contextes favorisent certains comportements «condamnables». Le professeur ZIMBARDO explique qu’en quelques jours les individus sont dominés par le rôle qu’on leur demande de jouer. Les gardiens tenaient à imposer leur autorité et se sentaient collectivement défiés si un prisonnier manquait de respect à l’un d’eux. Les comportements observés auraient été induits par le système pénitentiaire lui-même et nullement par un sadisme intrinsèque des participants.

Malgré tout, il suffit souvent d’un individu pervers dans un groupe pour que ce dernier perde ses repaires moraux. Mis à part les purs et durs qui réagiront et prendront le risque d’être mis à l’écart, deux types de comportement vont se distinguer… Les craintifs suivront par peur et les collaborateurs se feront enrôler et participeront à la perversité du groupe. Pourtant une personne qui ne suit pas et dénonce ces comportements peut ouvrir les yeux au groupe et le faire réagir.

La société ne nous inculque pas la désobéissance face à l’autorité quelle soit institutionnelle, religieuse ou/et idéologique. Cette désobéissance ferait de nous des êtres marginaux n’obéissant à aucune loi, aucune règle dans un système bien établi et cette conciliation permet l’existence de notre cohésion sociale. Pourtant nos principes moraux s’effacent face à une autorité donnée comme légitime même si cette dernière est ressentie comme injuste. Ainsi les protagonistes de l’expérience MILGRAM ont fait passer la légitimité conférée par l’autorité scientifique avant les principes moraux qu’ils avaient conscience de trahir. Rappelons que ce n’est pas la justice qui fait la loi mais bel et bien l’autorité, le droit n’est rien d’autre que l’expression vivante d’un pouvoir souverain. On est alors en droit de se demander si l’exercice de l’autorité publique possède son échelle de valeurs propres où le respect de la dignité de l’individu et des règles de droit serait moins fondamental que la défense des institutions contre ses ennemis extérieurs ou intérieurs…

L'expérience - film

L’expérience – film

La prison devrait être une étape pour repartir de zéro, pour peut-être permettre enfin de raisonner et de prendre conscience des conséquences de ses actes, pour permettre une réinsertion et non pour briser un individu dans sa dignité et l’aliéner. Même l’individu le plus haïssable fait partie de notre humanité.

Les pays les plus répressifs

Population carcérale totale Pour 100 000 habitants
Etats-Unis 1 962 220 686
Russie 905 500 628
Afrique du Sud 176 893 400
Tunisie 23 165 253
Maroc 54 288 191
Mexique 154 765 156
Nouvelle-Zélande 5 881 155
Israël 9 421 153
Brésil 204 107 137

En Europe

Population carcérale totale Pour 100 000 habitants
Angleterre et Pays de Galles 70 909 135
Portugal 14 025 135
Espagne 50 656 125
France 59 155 100
Italie 56 574 100
Pays-Bas 14 968 93
Allemagne 74 904 91
Israël 9 421 153
Irlande 3 378 86

Source : Le Monde Diplomatique – Juin 2003

Pour Aristote, les hommes et animaux dominés par un maître et privés du libre usage de leur raison sont condamnés à une forme de vie infra-humaine. Nous avons donc tout intérêt à garder cet esprit critique, cette capacité à raisonner, cette autonomie qui nous sont propres pour ne pas devenir des individus que la souffrance de l’autre indiffère sous couvert d’une légitimité proclamée par une quelconque autorité. Malheureusement l’humanité ne se pardonne plus rien, elle semble déjà entrée en guerre contre elle-même…

L’EXPERIENCE ZIMBARDO

– Le site de l’expérience du professeur Zimbardo : http://www.prisonexp.org/
– Black Box de Mario Giordano
– L’Expérience d’Oliver Hirschbiegel (2000)

L’EXPERIENCE MILGRAM

– I comme Icare – Henri VERNEUIL

ATTICA

– Un après-midi de chien – Sydney Lumet (1975)
– A propos de la prison d’Attica, Dits et écrits I – Michel Foucault
– Animal factory – Edward Bunker
– Black panthers – Agnès Varda (1968 )
– Attica de Marvin J. Chomsky
– Punishment park de P. Watkins (1970)

DIVERS

– Techniques et stratégies de domination – article du Dr Margaret Singer / http://perso.wanadoo.fr/lemiroir/tactic.html
– L’Observatoire Internationale des Prisons : http://www.oip.org/oip/oip.htm
– Article « Détention dans l’Hexagone » – Le monde diplomatique : http://www.monde-diplomatique.fr/2003/06/A/10208