Le kendo, cette discipline pratiquée autrefois par les vaillants Samouraïs, représente bien plus que la force…C’esy aussi un symbole de dignité et de respect!
Qu’est-ce que le kendo?
Le kendo est un art de combat qui se présente sous la forme d’une escrime qui met en présence deux pratiquants revêtus de protections qui cherchent mutuellement à porter des frappes, ou à les éviter, au moyen d’un sabre de bambou manié à deux mains.
D’où vient le kendo?
Le kendo a pour particularité‚ d’avoir une origine très ancienne, puisqu’il remonte aux anciennes méthodes de combat au sabre que les guerriers japonais avaient développées tout au long de leur « Moyen-Âge ».
Pendant les longues périodes de paix que connut le Japon, les samouraïs transformèrent peu à peu leur art du combat, faisant passer progressivement l’art du sabre d’un moyen de survie à un moyen de perfectionnement spirituel et physique.
Ce n’est qu’au début de notre siècle qu’apparut le kendo tel que nous le connaissons, abandonnant définitivement le sabre tranchant au profit du sabre de bambou et codifiant les frappes autorisées. Et c’est en 1970 qu’eût lieu le premier championnat du monde qui, depuis, se déroule tous les trois ans (l’avant-dernier ayant eu lieu à Paris en 1994).
A quoi sert le kendo ?
Question fréquente à laquelle on peut répondre sans hésiter que le kendo ne sert à rien… si l’on cherche une activité qui permette de s’assurer une chance de victoire dans un éventuel combat de rue. Tout au plus donnera t’il une certaine assurance et promptitude due à l’habitude de la situation de combat.
Le kendo est pratiqué dans une optique totalement différente: c’est un jeu intense et joyeux qui vise au développement physique et moral de ses pratiquants. La pratique est sérieuse, respectable, mais se prendre soi-même au sérieux irait à l’encontre de l’esprit qui doit animer le kenshi (pratiquant de kendo).
Sans entrer dans le détail, on peut attendre du kendo des effets bénéfiques sur la santé (volume d’exercice), le psychisme (situations d’opposition), le développement de facultés (aisance générale du corps) et la socialisation (respect de soi-même et des autres).
Quelle différence avec l’escrime occidentale?
L’escrime occidentale est dérivée des duels et de ses lois qui font que le combat s’arrête au premier sang versé, une blessure superficielle étant alors satisfaisante.
Le kendo est un entraînement de guerrier qui vise la destruction de l’adversaire, ou tout au moins sa mise hors de combat définitive. Les règles strictes de cet art ne sont là que pour garantir que, en combat réel, la frappe aurait été efficace, même au travers d’une armure.
En escrime occidentale, par exemple, il est interdit de toucher la tête de l’adversaire, alors qu’en kendo c’est au contraire la cible principale car la plus radicale !
Le kendo est un sport d’attaque, il n’y a pas de défense à proprement parler: si on pare ou esquive le sabre de l’adversaire, c’est pour aussitôt le frapper.
Quelles sont les règles du kendo?
Les règles sont simples, mais leur application est plus difficile qu’il n’y parait !
Tout d’abord il y a le respect de l’adversaire qui s’exprime dans l’étiquette indispensable que le kendo a conservé : tenue correcte, saluts codifiés avant et après le combat.
La finalité du kendo réside dans l’assaut et tout l’entraînement sera axé sur ce but.
Pour qu’une frappe soit reconnue valable, il faut que la partie valable du shinaï rentre en contact avec une partie valable des protections de l’adversaire. De plus, Il faut effectuer la frappe dans une action qui unit trois éléments indispensables: force du sabre, participation de tout le corps et énergie suffisante qui s’exprime dans le cri. Enfin, dernière condition pour que la frappe soit valable, le combattant doit marquer par son état de vigilance qu’il maîtrise la fin de son action sans crainte d’une contre-attaque.
Pourquoi porter une telle armure?
L’armure que porte les pratiquants de kendo est une réplique simplifiée de l’armure des célèbres samouraïs.
Au kendo, elle a la particularité d’être à la fois une protection pour celui qui la porte et une cible pour l’adversaire!
Le nombre de coups fondamentaux en kendo est très réduit: trois frappes et une pique. Frappe sur la tête (protégée par le casque,men), frappe sur le poignet (protégé par le gant,kote), frappe sur le flanc (protégé par la cuirasse, do), pique à la gorge (protégée par une languette de cuir du casque).
Toute la complexité du kendo réside dans la manière de placer un de ces « coups » avec les problèmes d’espace, de temps et d’opposition à résoudre, car l’adversaire ne se laisse bien sur pas faire et essaie lui-même de placer un « coup »
A quel âge peut-on pratiquer le kendo?
Sauf rare contre-indication médicale, hommes et femmes peuvent commencer et pratiquer le kendo tout âge.
Il n’y a en effet pas de chutes et les coups, s’ils sont francs et fermes, sont portés sur des parties du corps protégées par l’armure. On peut donc sans problèmes pratiquer le kendo de sept à soixante dix-sept ans!
Les effets bénéfiques de cet art martial dépendront de chaque personne et de son âge, mais le jeune enfant comme l’adulte plus âgé y trouvera son compte.
Quelle est l’organisation du kendo?
Au Japon, le kendo regroupe plus de 20 millions de pratiquants, hommes et femmes de 4 à 90 ans! Ceci s’explique par le fait que cet art martial fait partie intégrante de l’histoire et la culture japonaise. Le kendo s’est développé dans le monde partout où il y a d’importantes colonies japonaises (Corée, Etats-Unis, Brésil, etc.).
En France, le kendo ne s’est réellement développé qu’à partir de 1967 et compte aujourd’hui quatre mille licenciés affiliés au Comité National de Kendo (C.N.K.) de la Fédération Française de Judo et Disciplines Associées. La France est championne d’Europe dans cette discipline.
En Bretagne, le kendo se développe progressivement avec une dizaine de clubs dynamiques où se retrouvent tous les passionnés de cet art martial.
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