Jigoro Kano fonde une nouvelle discipline au Japon, en 1882, un sport de combat ou plus communément dit d’art martial : le judo signifiant littéralement « voie de la souplesse »

En France, le judo apparaît dans les années trente, mais il se développe surtout après la deuxième guerre mondiale sous l’impulsion de Maître Kawaishi et de Paul Bonét-Maury, président-fondateur de la Fédération Française de Judo en décembre 1946.


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I] Code moral :

Dans chaque dojo (salle de judo), le code moral est affiché, ainsi chaque combattant se doit de le respecté.

– La politesse, c’est le respect d’autrui
– Le courage, c’est faire ce qui est juste
– La sincérité, c’est s’exprimer sans déguiser sa pensée
– L’honneur, c’est être fidèle à la parole donnée
– La modestie, c’est parler de soi-même sans orgueil
– Le respect, sans respect aucune confiance ne peut naître
– Le contrôle de soi, c’est savoir se taire lorsque monte
la colère
– L’amitié, c’est le plus pur des sentiments humains.

II] Le matériel :

dsc_05770086.jpgLe judoka est vêtu d’un kimono attaché par une ceinture qui montre son grade. Il pratique le judo dans un dojo qui est le lieu conçu afin de pratiquer du judo, cette pièce contient au sol des tatamis, ce sont des tapis permettant de ne pas se blesser. (C’est pourquoi le judo ne se pratique pas dans la rue).

III] Les techniques :

Il y a trois parties où s’insère des techniques que le judoka utilise lors de son combat. Je ne rentrerais pas dans les détails de chaque prise.

— >Les techniques de projection visant à déséquilibrer l’adversaire pour le faire tomber au sol: nage waza dans lequel on retrouve :

Des techniques debout, tachi waza :

– les techniques de jambes : ashi waza
– les techniques d’épaule: te waza
– les techniques de hanches : koshi waza

Le groupe des techniques de sacrifice, sutemi waza où celui qui décide def aire la prise sacrifie son équilibre pour faire chuter son adversaire.

– les techniques de sacrifice dans l’axe : mae sutemi waza parmi lesquelles on retrouve la fameuse « planchette japonaise » (Tomoe nage)

– les techniques de sacrifice sur le côté : yoko sutemi waza

— >les techniques pratiquées au sol : ne waza

– les techniques d’immobilisation : osae waza
– les techniques d’étranglement : shime waza
– les techniques de clef de bras : kansetsu waza

Les techniques de clef de bras et d’étranglement sont également autorisées debout (en nage waza), bien que très rarement vues et utilisées en compétition. En effet, le règlement interdit l’amené au sol par ces techniques, ce qui les rend plus difficiles à placer, et puisqu’elles sont plus dangereuses.

IV] Les différents types d’exercices

Tendoku-Renshu : se pratique seul, les mouvements techniques sont répétés dans le vide, c’est un travail de modélisation mentale du placement spatial du corps et de celui du partenaire imaginaire.
Uchi-komi : signifie « rentrer dedans ». C’est la répétition d’une technique à plusieurs reprises avec un partenaire.
Nage-komi : se pratique à deux, c’est la suite logique de l’uchi-komi puisqu’il s’agit de répéter plusieurs fois une technique entière, avec une chute à chaque répétition de la technique.
Yaku-soku-geiko : cet exercice permet de répété une prise et de faire chuter l’adverssaire, mais cette fois ci en se déplaçant.
Kakari-geiko : est une sorte de randori dans lequel on impose un thème. On peut donner comme exemple : Tori a un rôle offensif, il attaque constamment uke qui doit se défendre sans toutefois bloquer complètement tori afin de lui permettre de travailler.
Randori : se traduit par « entraînement libre ». Le randori est une forme de combat souple, dans lequel les deux judokas sont partenaires plus qu’adversaires puisqu’ils doivent permettre à l’autre de travailler. Il faut donc ne pas bloquer l’autre, tout en opposant une résistance modérée pour simuler les conditions d’un combat. C’est un exercice difficile à réaliser dans cette optique.
Shiai : il s’agit de combat comme en compétition. C’est aussi une appellation de certaines compétitions.

V] Les grades :

Le judoka peut être plus ou moins gradé, et cela est 38397.jpg
montré par sa ceinture si le professeur la donne correctement lors d’examens. On ne peut pas réellement donner un grade selon l’âge…

Les couleurs sont : Blanche, blanche-jaune, jaune, jaune-orange, orange, orange-verte, verte, bleue, marron, noir.
On peut voir lors de compétitions des verte-bleu ou des violettes, elles se placent entre la verte et la marron et signifie que le judoka est trop jeune pour avoir la ceinture marron. Elles sont néanmoins très rares. Après la noir on donne des dans en passant des examens. Ceinture rouge et blanche, 6ème, 7ème et 8ème Dan, et enfin la ceinture rouge pour 9ème et 10ème Dan. Rares sont ceux qui ont cette ceinture.

La ceinture noire, ne s’obtient pas lors d’un examen devant le professeur du club, mais lors des Katas (représentation de plusieurs techniques devant un juri), il faut aussi avoir 100 points qui s’obtiennent lors de gain de combat contre des ceintures marron ou plus gradés, et de faire un stage de commissaire sportif.

VI] Arbitrage

1) Donné par l’arbitre :

– HAJIME : Commencez !
– MATTE : Arrêtez !
– HIKI-WAKE : égalité
– SOREMADE :fin du combat
– SONOMAMA : ne bougez plus (lorsque l’arbitre veut
vérifier quelque chose sans modifier l’issue du combat)
– YOSHI : reprenez le combat (après SONOMAMA)
– HANTEI : décision des juges

2) Donné par un ou plusieurs arbitres : les points

– KOKA : 3 points
– YUKO : 5 points
– WAZA-ARI : 7 points (deux waza-ari vaux un ippon)
– IPPON : 10 points : la victoire est immédiate, et c’est
la fin du combat

Combat au sol :

– OSAE-KOMI : début d’immobilisation
– TOKETA – sortie d’immobilisation

Sanctions :

– SHIDO – le premier = yuko directement puis un deuxieme
shido = waza-ari puis le troisième = hansoku-make donc ippon
– HANSOKU-MAKE – faute grave (disqualification de la compétition) ou accumulation de quatre fautes légères (disqualification du combat).

2) La table : commissaire sportif

Les commissaires sportifs sont des éléments indispensables à la tenue d’une compétition. Ils sont en charge de la logistique de la manifestation. Les fonctions du commissaire sont :

Chronométrer : Il doit prendre le temps de combat et suivre les instructions données par l’arbitre.
Marquer : Il inscrit au tableau de marque les valeurs données par l’arbitre.
Tenir la table : Il remplit le tableau ou la poule de déroulement des combats. Il appelle les judokas qui doivent combattre et ceux qui se préparent. Il s’occupe de la pesée et de l’inscription des combattants. Sans oublier le plus important, il se charge de la feuille de poules ou du tableau, c’est à dire qu’il se charge de l’ordre et de l’enchaînement des combats.

En espérant vous en avoir plus appris sur cette discipline.